Pompiers

Il était une fois…

la compagnie des sapeurs-pompiers de Sainte-Reine !

Tout a commencé le 17 février 1895, lors d’un conseil municipal, où le maire, BERTIN Marie-François, a demandé s’il était opportun de doter la commune d’une pompe à incendie, voire de deux… Les conseillers ont décidé de recueillir tous les renseignements propres à les éclairer, à savoir : le prix, le système de la pompe, le mode d’équipements des sapeurs-pompiers… Certains d’entre eux devaient recueillir, par inscription volontaire, les sommes que les habitants avaient l’intention d’offrir.
L’assemblée communale décide de la création d’une compagnie de sapeurs-pompiers en 1899 à condition d’obtenir au moins 50 personnes qui devront s’engager pour 5 ans.

En 1905, ils sont 52 inscrits mais la compagnie n’est toujours pas créée.
Il faudra attendre août 1909  pour voir arriver les deux pompes commandées chez les Établissements Champenois à Lyon. La Victorieuse sera remisée à Routhennes et la Consolante sera à Épernay. Ces pompes aspirantes et refoulantes étaient hippo-attelées ou tirées par les pompiers. Lors des incendies, pour ne pas perdre de temps, les sapeurs-pompiers et les citoyens volontaires tiraient eux-mêmes la pompe jusqu’au feu. Elles délivraient jusqu’à 12 litres d’eau par seconde et ce jusqu’à une hauteur de 40 mètres.

La victorieuse

La commune a aussi commandé 55 tenues comprenant le képi, le pantalon et le dolman ainsi que 6 clairons chez M. Miège, chapelier à Chambéry

Le 5 juin 1910, la compagnie de Sainte-Reine a invité celle d’École afin de s’initier au commandement, à la manœuvre et à la discipline. Et le 16 novembre, au terme d’un arrêté pris par M. le préfet de Savoie en 1907, la compagnie de sapeurs-pompiers a été définitivement créée, avec 55 hommes à savoir :

  • un capitaine,
  • un lieutenant et un sous-lieutenant qui, suivant le cas, aidaient ou suppléaient le capitaine,
  • un sergent-major qui tenait en ordre les registres, effectuait les appels, transmettait les ordres de service… ainsi qu’un sergent-fourrier qui remplaçait le sergent-major en son absence. Lors d’un incendie, tous deux étaient chargés de l’organisation des chaînes et s’entendaient avec la gendarmerie,
  • quatre sergents. Celui de service qui commandait la section sous les ordres du capitaine se plaçait près de la pompe et faisait exécuter les ordres qui lui étaient donnés. Il ne devait quitter son poste sous aucun prétexte,
  • huit caporaux qui avaient la direction des jets et cours des tuyaux. Ils devaient prendre toutes les précautions nécessaires pour assurer le fonctionnement régulier des pompes,
  • six clairons pour battre le rappel. Autrefois, le sapeur-clairon se chargeait d’alerter tous ses collègues,
  • trente-deux sapeurs-pompiers.

La commune s’est engagée pendant au moins 15 ans à subvenir aux dépenses.

Les volontaires de 18 à 50 ans admis comme pompiers devaient prendre un engagement de 5 ans. Seuls les clairons pouvaient avoir moins de 18 ans.
Des manœuvres de pompes et des exercices spéciaux étaient prévus le premier dimanche de chaque mois.

En janvier 1911, chaque sapeur-pompier a reçu gratuitement un exemplaire du règlement, un petit livret rouge, que chacun devait parapher après lecture « pour qu’il ne puisse prétexter ignorance et qu’il ait à s’y conformer ». Photo L’article 36 dit que « tout membre actif de la compagnie devra être coiffé de son képi seulement pour un incendie ».

 

Cette même année, la construction des deux hangars définitifs pour les pompes est en route.

Le 20 janvier 1913, un procès-verbal de la compagnie nous informe que de nouvelles recrues ont été admises. Il précise aussi que les quinze anciens qui n’ont pas souscrit un nouvel engagement dans le délai imparti et qui n’ont fait connaître aucun motif de leur décision sont définitivement rayés de la compagnie. « Ils devront faire retour dans les plus brefs délais de tous les effets (habillement, équipements…) qui sont en leur possession. Ceux-ci devront être rendus dans un état convenable d’entretien et de propreté ».

Dès le début de la guerre de 1914, tous les effets des pompiers ont été réquisitionnés par l’État et remboursés aux communes.

En 1923, on a réorganisé la compagnie qui comptait cinquante huit engagements. De nouveaux costumes ont été achetés moyennant une subvention de l’État. Ces tenues étaient en laine de couleur bleue tirant sur le bleu horizon, sur la vareuse se portait le ceinturon en cuir avec sa plaque. Dans la nuit du 20 au 21 novembre 1924, un terrible incendie a détruit en une heure une scierie ainsi qu’une maison d’habitation à École. Le maire de cette commune a remercié chaleureusement nos sapeurs-pompiers ainsi que « les habitants qui se sont portés rapidement sur le lieu du sinistre et qui ont travaillé avec ardeur pour éviter son extension ». Nos anciens craignaient le feu car tous les toits de la commune étaient recouverts de chaume. Nos pompiers n’hésitaient pas à aller éteindre un feu en renfort même jusqu’à La Compôte. Il fallait compter sur le temps de sortir le cheval de l’écurie, de l’atteler à la pompe plus la distance à parcourir !

Une réorganisation de la compagnie est effectuée en 1949 avec 56 hommes pour 301 habitants. Les deux pompes à bras étaient toujours en état de marche et les tuyaux étaient en quantité suffisante.

La délibération du conseil municipal du 22 juin 1952 nous informe que « parmi les sapeurs-pompiers de la commune, beaucoup se sont retirés atteints par la limite d’âge, d’autres sont décédés, que tous les officiers ont démissionnés mais de nombreux jeunes demandent à être engagé ». La réorganisation du corps est demandée et l’on fixe l’effectif total entre vingt et trente membres. Le 20 décembre suivant, un règlement de service voir le jour avec un corps comprenant vingt hommes, gradés compris. Les exercices et manœuvres réglementaires ont lieu le premier dimanche de chaque mois à 14 heures.

L’extinction d’un feu de cheminée à Routhennes a marqué la dernière intervention de nos deux pompes à incendie vers 1955.

En octobre 1956, la commune achète de nouveaux tuyaux d’incendie.

Le sous-lieutenant et chef du corps démissionne en octobre 1961. Le préfet annonce que le candidat qui le remplacera pourra être nommé officier s’il accepte un stage obligatoire de 8 jours au centre d’instruction de Chambéry dans l’année qui suit sa nomination. Un sapeur-pompier accepte le poste de lieutenant. Il obtient son certificat d’aptitude aux fonctions d’officier de sapeurs-pompiers volontaires le 20 janvier 1962. À cette date, la compagnie comprend 14 personnes.

En 1964, la Compagnie des Sapeurs-Pompiers pose sur la terrasse du café Bollard

Suite au regroupement avec Le Châtelard, cette compagnie a été dissoute dans les années 1980. La ville d’Aix-les-Bains a récupéré la Consolante et nous a fourni des extincteurs en échange. Ces derniers sont encore en service avec les tuyaux que l’on peut brancher sur les bouches à incendie afin d’intervenir au plus vite.

Aujourd’hui, avec les hommes de la section de feu, la Compagnie des Sapeurs-pompiers assure sa mission de sécurité au service des habitants des Bauges et, avec la nombreuse section des jeunes sapeurs-pompiers, elle se construit un solide avenir.

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Mairie de Sainte-Reine - 561 route de Sainte-Reine - 73630 SAINTE-REINE

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