Cette commune appelée Sainte-Radegonde jusqu’en 1759 puis Beaupré sous la révolution était, dès l’an 200 avant JC, l’un des trois premiers centres d’habitation de la peuplade celte des Allobroges dans le massif des Bauges.
En 1657, Routhennes et Épernay, les deux hameaux actuels, formaient deux communes distinctes gérées chacune par un syndic mais l’ensemble ne formait qu’une seule paroisse, la paroisse de Sainte-Reine, orthographiée Saincte Reyne, Sancta Réginae, Sainte Resne… suivant les époques. Routhennes s’écrivait aussi Rothene, Ruthenes, Rochenes ou Rotine. Ce nom viendrait du patois ruténa ou routena, nom qui servait à désigner le fenil d’une grange à foins.
Puis les deux communes fusionnent pour n’en former plus qu’une seule. Épernay (souvent orthographié Epernex) était le chef-lieu.
L’ancienne mairie-école à Épernay en usage jusqu’en 1873
En 1874, on construit la maison commune près de l’église au lieu-dit Sainte-Reine. Elle se trouve à peu près à mi-distance des deux hameaux et rassemble la mairie et les écoles.
Depuis toujours les habitants d’Épernay sont des Parnolains(nes) et ceux de Routhennes sont des Routhenais (ses).
Les Baujus nous nomment les Rompagnis, mot patois que l’on peut traduire par « ceux qui grimpent par les montagnes pour faire les foins ».
Aucun établissement antérieur au Moyen-âge n’est actuellement connu sur le territoire de la commune.
Il ne reste plus de vestige de ce château qui se trouvait au sud du hameau. Il aurait peut-être appartenu aux Comtes de Savoie.
Il existait aussi une famille « D’ÉPERNAY » qui eût une certaine importance dans les Bauges, et particulièrement à Épernay, dont elle portait le nom.
La mention d’un terrain de Jean Audemar D’ÉPERNAY en 1216 pourrait faire supposer l’existence d’un lignage seigneurial local. On remarque, Hugonet, Catherine, Clémence et Aymon D’ÉPERNAY dit « Gagiéry » qui cède, avant 1407 tous ses biens d’Épernay à Antoine BERTRAND de La Compôte.
La famille de Lescheraines acquiert le château en 1324 et la famille D’ÉPERNAY cesse de paraître au début du 15ème siècle.
En 1486, il ne subsiste qu’une plate-forme avec des murailles et les ruines d’une demeure. Il figure comme ruine sur la Mappe Sarde et l’enquête de 1866 auprès des instituteurs signale que les vestiges de son enceinte, d’un périmètre de 160 mètres, sont encore identifiables sur le terrain.
Sainte-Reine aurait été le refuge d’un groupe de sarrasins après leur défaite par les hongrois. Ces sarrasins auraient été finalement exterminés par l’empereur Conrad au lieu-dit « Prés de la Guerre ». Cette tradition a peut-être pour origine la découverte de sépultures anciennes.
Il est aussi de tradition d’expliquer que la particularité de sainte-Reine avec son minuscule chef-lieu comprenant l’église, le presbytère et les écoles serait du à un éboulement parti du sommet du Griot, aurait enseveli le village, ce qui aurait creusé la combe actuelle du Griot. Il ne serait resté qu’une grange beaucoup plus bas.
De là, la peste serait intervenue et les habitants auraient dû fuir. Les victimes auraient été ensevelies à Carlet (commune d’École). Les rescapés auraient reconstruit leurs habitations aux lieux où ils avaient des granges. D’où la formation des hameaux d’Épernay et de Routhennes.
Légende ou pas ?
Pour en savoir plus sur l’histoire de la commune :
Il existe deux livres écrits (en 2010 et 2013) à partir des archives départementales, des archives communales, des archives personnelles des habitants et la mémoire des anciens. Il reste quelques exemplaires.
S’adresser à Annie VIBERT 635 route d’Épernay 73630 SAINTE-REINE
Mairie de Sainte-Reine - 561 route de Sainte-Reine - 73630 SAINTE-REINE